préambule

« Je ne me souviens pas des spectacles de cirque que j’ai vus dans mon enfance. Seules deux images précises ressurgissent lorsque je les évoque.

La première, c’est un cracheur de feu quelque part dans une rue, un soir, à Paris. Scène impromptue, nomade. Lame de rasoir du spectaculaire.

La deuxième, c’est Tarasse Boulba… Après ou avant un spectacle dans une petite ville de campagne, un soir ou un après-midi, nous sommes allées au café avec ma mère. Un homme s’est assis à une table voisine : « C’est Tarasse Boulba ! » Il est rasé sur les côtés avec une natte qui descend du sommet du crâne vers la nuque. Je ne me souviens absolument pas de son numéro. Un dompteur, je crois. La force de la première image, c’est l’irruption : je suis happée, dépassée par cet artiste démesuré ; et le cirque, pour moi, c’est ça, il transporte ailleurs, c’est l’imaginaire. La force de la seconde image, c’est la proximité. Tarasse Boulba, il est à l’image des circassiens que je respecte : pas individualistes, simples, généreux et présents dans la cité.

Le point commun entre ces deux images, c’est une forme de liberté. »

Ingrid de Reinach, Directrice artistique

manifeste

Pour un cirque ouvert – pour un cirque de quartier – pour un cirque de campagne – pour un cirque sans paperasse – pour un cirque absolu – pour un cirque hop – pour un cirque proche – pour un cirque de femmes oiseaux – pour un cirque de femmes et d’oiseaux – pour un cirque d’aujourd’hui – pour un cirque tendre – pour un cirque qui rend libre – pour un cirque de transformation – pour un cirque de rencontres improbables – pour un cirque des ensembles – pour un cirque d’artifices – pour un cirque artisanal – pour un cirque des autres – pour un cirque des hôtes – pour un cirque divers – pour un cirque tissant – pour un cirque attachant – pour un cirque illogique – pour un cirque d’émerveillement – pour un cirque anxiolytique – pour un cirque jubilatoire !

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La compagnie est attachée au fait que le cirque soit un art populaire et au rapport de proximité qu’il entretient avec le public et le territoire inhérent à ses modes de diffusion historique : la rue et le chapiteau. Le Fil de soie propose des spectacles tout public, du cirque de rue et des déambulations, des ateliers et des stages. Sa démarche est d’approfondir ce que le cirque a d’original : son hospitalité. Parce que ses codes sont très mobiles, le cirque est, pour la compagnie, un lieu d’accueil d’autres formes d’expressions artistiques. La création et le langage magique sont de plus en plus présents dans son écriture.

l’équipe

Ingrid de Reinach
Artiste fondatrice

Mattia Pastore
Coordinateur/médiateur

Clara Estandié
Chargée de production/diffusion

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Antony Wild
Régisseur

Michel Nowak aux Noctambules.

histoire de la compagnie

1999 : Création de l’association par un groupe d’élèves issus de l’école de cirque Les Noctambules dirigée par Michel Nowak, à Nanterre.

2004 :  Première création Certains jours, je suis plus légère.

2008 : Structuration de l’association en compagnie de cirque professionnelle. Fabrication du portique par Nil Admirari.

2009 : Création de la Circus Party, spectacle joué en rue sous portique et en salle, toujours diffusé aujourd’hui.

2010 : Début du projet Sensibilisation aux arts du cirque – ancrage dans les quartiers Porte de Vanves et le Portes du 20ème à Paris.

2011 : Création des Déambulations sur échasses motif Bulles et Paillettes.

2012 : Création de La table des p’tits miracles, spectacle en duo de trapèze et magie.

2013 :  Création des Déambulations motif Tsigane et Arts chinois.

2016 : L’équipe de la compagnie intègre ses nouveaux bureaux dans le quartier de la Porte de Vanves, dans le 14ème. Création des Impromptus.

2017 : Début des répétitions d’Extra Light, cirque d’images – Création 2021.

2018 : Résidence territoriale Des Fils tendus en Ile-de-France – départements 75, 93 et 77.

2019 : Création de Trois fois rien.